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etc. Il n’est pas une de ces expressions qui ne soit légitimeras une inconnue encore qui ne puisse le devenir, représentative d’humanité, qui n’abolisse par conséquent de fait la nécessité esthétique de son étiquette. Ce n’est pas quele principe d’aucune puisse être indifférent au poète ; tout au contraire, le poème ne deviendra une création qu’autant que l’activité initiale aura été personnelle et ardente, qu’il en sera le plus logique épanouissement. Seulement alors l’œuvre rendra inutile, à son sujet, tout antagonisme de principes, toute apologétique de tendances ; elle existera, non parce qu’elle est mystique, ou païenne, ou sociale, etc., — mais (jusqu’à quand le faudra-t-il répéter ?) parce qu’elle est belle, — et que la beauté est comme le feu, qu’elle consume ce dont elle s’éclaire.

Mars i898.

R. S.