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nouvel esprit de lycéennes ; elles s’offrent de tous leurs membres, si heureuses d’un dévouement enfin pratique t

De même pour l’amour. En décor nous narre la poursuite de la chimère à travers les amours sanguines d’un jeune hobereau. Amours doubles et triples, amours contrastantes, amours de la rustre et de la bourgeoise ; amour dominant de l’adolescente dentelière longtemps farouche, intangible : ce sont les stupres ordinaires de la prime jeunesse, riche d’argent, d’audace, de santé, viles dépenses « en décor » et en joie ! Mais chacune des lâches bassesses est grande par la pensée qui la détermine. Rien en leur extériorité ne les distingue des copulations coutumières ; elles sont pourtant magnifiées par la recherche de l’âme qui, d’espoirs en renoncements, amène notre héros jusqu’à « la félicité de souffrir, ce mystérieux don des élus ». De voluptés en voluptés, il atteint la cime du sacrifice, et, si sa « volonté merveilleuse », malgré