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phosphorescentes, elles crépitent et s’ouvrent par places à des gerbes de feu.

Dans ces laves premières s’unissent synlhétiquement tous les éléments de la vie complète. Le rudiment est une synthèse comme la dernière perfection, et la chaîne entre les deux points extrêmes se divise sans se rompre.

Paul Adam excelle à découvrir les liens qui cordent les êtres entre eux sans que la formation des nœuds soit faite de l’abaissement des uns et de l’idéalisation des autres. Chaque être reste lui-même, enrichi ou déchu selon l’acquis de son âme. Ce sens de la vie est tout différent de celui des zolistes, qui croyaient nécessaire pour atteindre la nature à.’humilier l’individu. Paul Adam n’enlève pas à l’individu le voile illusion qu’il a tissé de ses rêves et où il se grandit. Chaque être reste lui-même, car ce ne sont point ses actes qui le caractérisent, mais ses pensées.

Il y a des actes bons et des actes mauvais ;

mais ils ne sont pas toujours ceux qu’on croit ;