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les formes de l’existence, les évolutions de la contemporaine jeunesse. Car il semble que Paul Adam ait ramené le roman à ses origines, alors que l’enveloppement de la fiction celait aux profanes les trésors de l’histoire et de la science qu’on ne désunissait point du poème, la vie. Ses études de mœurs forment ainsi de petites encyclopédies passionnelles qui déroulent à travers la trame souvent politique le dessin bigarré de nos modes mentales et les flammes fleuries de tous nos sens, tantôt non dégagés du fonds : l’Epoque, tantôt selon de hauts reliefs individuels : les Volontés merveilleuses.

Le fond du fonds est bien celui de la nature : la vie grouillante et inconsciente, aveugle. Mais la base naturaliste des romans de Paul Adam n’est point de boue quelconque, de cette boue séchée dans des moules dont on sort de la pierre morte. Ce sont des coulées chaudes, des laves primordiales rares qui, pour se mouvoir, renflent et tendent des ploiements rapides ;