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ver qui ronge une famille comme un bois de lit. Il faut des années pour qu’on s’aperçoive du ravage. Il est le touche-à-tout ébrécheur des intimités.Il ne casse pas : il « écorne >->.Celui de Jules Renard est le petit homme de lettres d’esprit impuissant et de cœur lâche. Il profite de la naïveté éprouvée de bons bourgeois pour s’installer d’abord à leur table et, bientôt, dans leur chambre. Dès les premiers repas, il a vicié l’atmosphère. Et, lorsqu’il s’enfuit, dégoûté de la place et de lui-même, il a « écorné » la femme et demi-violé la filleule.

II semblerait, à cet examen, qu’il dût ressortir de l’œuvre de Jules Renard une impression de réalisme un peu inférieur. C’est que je me suis moins préoccupé de la tonalité de l’œuvre