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C’est sans doute cela, condensation et suggestion, telles que l’inspiration populaire les renferme à l’égard d’un art ésotérique, qu’il faut entendre par symbolisme. Des intéressés qui considèrent moins les œuvres, la poésie multiforme en soi, que les gens, et qui oublient qu’un terme générique d’art (classicisme, romantisme, etc.) n’est jamais représentatif d’une psychie unique ou même déterminée, ont voulu que ce vocable qualifiât exclusivement certaines formes du mysticisme, certaines recherches imaginatives se dérobant à tout contact d’émotion directe. Il peut les qualifier comme désigner — cette étude le prouve — leurs contraires. Avec le sens du général que,suivant la tradition classique, il restaure, et avec l’aide de moyens techniques nouveaux, à la fois plus spontanés et plus logiques, le symbolisme est ainsi l’unification

ne constitue plus une figuration spéciale (stances ou couplets), la simple continuité d’un mouvement lyrique, le simple déroulement d’une période rythmée peut échapper à l’éloquence,—là où il faut fixer le point mort entre le discours et le chant.