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surtout M. Marcel Schwob dans le Livre de Mortelle. Il n’est point jusqu’à nombre d’écrivains magnifiques — pour qui la transfiguration est, plus que l’émotion, le but de toute poésie — dont les œuvres n’offrent des traces particulières de lyrisme rustique. Petits Poèmes d’automne de M. Stuart Merrill, et particulièrement dans ce livre Interlude de chansons, nous en laissent des preuves délicates très savantes. M. Saint-Pol-Roux en donne, avec le Pèlerinage de Sainte-Anne (i), un exemple merveilleux. Même certains passages comme incons

(i) Les Reposoirs de la Procession, t. I. — D’une Lettre de li Forêt que M. Saint-Pol-Roux nous adressa peu de temps après la p.emière publication de cette étude, nous tenons à extraire la page suivante, éclatante et profonde :

— « La poésie symboliste alliée de la poésie populaire : assertion bardie, et de cette assertion soyez loué !

« Rien de plus évident, quoique braire en doivent nos hostiles qui distinguaient ici deux Extrêmes.

« Le vieil apophthegme serait d’à-propos ; ils se touchent à presque fusionner dans le courant de l’éternelle analogie.

« Notre art s’affirme d’une part complexe et réfléchi par son haut culte de la conscience, de l’autre simple et primesautier, par son respect de l’instinct.

« L’instinct : base originelle où petits et grands, ingénus et savants, se devinent, se sentent, se comprennent, se fedèrent :