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succombent entre leurs mains, ils restent eux-mêmes les victimes des événements qu’il dénouent. Mais ces rois, ces reines, ces pères, ces aïeuls représentent simplement les influences supérieures qui nous dominent ; et ils servent, ou avec bienveillance, avec des avertissements que nous n’écoutons pas, ou avec une malice sournoise ou fatale, notre particulier destin. Et cela est admirablement conforme à l’esprit des contes et des ballades.

Ce qui l’est encore davantage est la sensation de solitude et de terreur dont les enfants, les vierges, les jeunes femmes, les jeunes héros, jusqu’aux vieillards de l’expérience, laissent leur vie s’envelopper toute. Les êtres simples en la compagnie intime de la terre se sentent environnés d’inconnu et de choses malfaisantes ; et ils n’attendent aucun secours, et ils ne peuvent que se pencher sur leur propre vie, se consoler des moments ainsi, mais sans jamais atteindre que le vide. Tout être humain, s’il n’avait perdu