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celui dont est le plus conscient l’idéal de rajeunissement lyrique au contact de l’âme simple par la « légende » et par la « chanson ». Dans un tout autre esprit que M. Gabriel Vicaire, il croit que « les pleines gerbées de fables, de traditions, de récits mythiques rassemblées chaque mois par les recueils de folklore prouvent que le génie de la France s’y prête à l’égal du génie germanique (i) ». Nous n’avons pas à revenir sur ce point, à montrer encore combien cette abondance de notre folklore (la Bretagne reste à part) témoigne d’une restreinte invention poétique et, en échange, d’une grande richesse d’anecdotes, de proverbes et de traits malicieux.

Dans l’art rustique de France le fableau a tué la légende.

Et c’est pourquoi les poètes novateurs ont été tout de suite à court dès qu’ils ont voulu faire revivre symboliquement un mythe populaire ; ils

(i) Proposée littérature, p. i2i.