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nouvelle, et qui, chez M. Emile Verhaeren, se déforment pour ressaillir, sculpturalement, en reliefs révoltés d’os et de chair, marquent chez M. Albert Mockel les traits principaux de l’âme autour desquels se jouent les intentions secondaires et les détails extérieurs.

Toutefois M. Albert Mockel s’est trop rarement servi ainsi de l’art populaire dont il utilise surtout l’imagination mythologique : les petits noëls, les petites fées, les ondines et les nixes, les princesses fileuses, les princes Charmant. Et il ne leur abandonne pas son âme en toute simplicité ; il les assujettit, au contraire, à satisfaire une magie psychique qui dépasse un peu leur pouvoir. C’est plutôt en des proses récentes (i) qu’en ses vers que M. Mockel a développé le génie populaire si originalement ressuscité par certains poèmes de la Chantefable unpeu naive.

Cependant il est de tous les poètes novateurs

(i) Annoncées sous le titre Nouveaux conles de ma Mère l’Oie.