Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/122

Cette page n’a pas encore été corrigée

Rien devers eux

Que l’infini ce soir de la grand’route, .

Chacun porte, au bout d’une gaule,

En un mouchoir à carreaux bleus,

Chacun porte dans un mouchoir,

Changeant de main, changeant d’épaule,

Le linge usé de son espoir.

Ettandis que M. Francis Vielé-Griffin harmonise l’être complexe au simple en des « contes » plutôt idylliques, M. Emile Verhaeren le surchauffe comme d’éclats sanguins et d’images dont les synthèses triviales, brutales, mais grandioses, font de ses poèmes des complaintes épiques :

La Mort a bu du sang

Au cabaret des Trois Cercueils.

La Mort a mis sur le comptoir

Un écu noir ;

Et puis s’en est allée.

« C’est pour les cierges et pour les deuils»

Et puis s’en est allée.