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Si que la Parque hésite étonnée,

Avant de couper l’écheveau (i)…

mais c’est que dans le ton, dans le geste de la phrase, dans tout le poème qui, sans cesser d’être un chant, sait être un conte comme pour les veillées sous le chaume, un je ne sais quoi d’intime et de cordial enveloppe d’une écorce rustique les plus délicats raffinements, et les rapproche ainsi de toute humanité. Les trois premières strophes de la poésie liminaire de la Clarté de Vie condensent en perfection ces diverses valeurs :

Étire toi, la Vie est lasse à ton [côté

— Qu’elle dorme de l’aube au soir,

Belle, lasse,

Qu’elle dorme —

Toi, lève-toi : le rêve appelle et passe

i Dans l’ombre énorme,

Et, si tu tardes à croire,

Je ne sais quel guide il te pourra rester

(i) Les Cygnes, Hélène.