même (i).Ce n’est pas seulement qu’au courant des rythmes quelques répétitions viennent rappeler la forme consacrée des chansons :
Dans mon verger de mai — je te l’avais dit —
Dans mon verger de mai toute rose rit… (2)
OU :
O grand doux frênes qui souriez,
Nulle âme au bois — dès mainte année
N’est venue cueillir les auriers ;
Et nulle âme, dès mainte année,
Prairie, au gué ! ne t’a moissonnée ;
Dès mainte et mainte et mainte année
La vie à la belle mort s’est donnée
Dans le jeune baiser du renouveau,
(i) M. Vielé-Griffin écrivait dans l’Ermitage (mai 97) :
t… La chanson populaire ne nous sera une source d’émotion puissante et féconde, sa naïveté nenous attendrira jusqu’au lyrisme qu’autant que, confondue avec le balbutiement de l’enfance, le bruissement des haies, la clameur des basses-cours, le soleil et l’aube et le crépuscule, elle nous sera le mot à peine formulé, la voix anonyme, lointaine, authentique, populaire en un mot de l’émotivité humaine, portée on ne sait d’où par le sûr hasard de la brise attestant l’inconsciente richesse lyrique de la race ! »
(2) Les Cygnes,’Eurythmie.