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la vie, et de la vie humble, qui, familière et souple, glisse entre les branches ou peut se blottir en tous les coins perdus de la nature.

Aussi, pour l’auteur de Joies, les refrains naïfs et primitifs que nous transmet à travers les siècles une mémoire confuse sont les thèmes éternels de la vie humaine ; les plus diverses existences en développent seulement les nuances passagères. Que des bribes de rondes enfantines surprennent l’oreille, comme :

Où est la Marguerite,

O gué, ô gué, ô gué,

Où est la Marguerite,

O gué, son chevalier ?

et le poète voit la vierge qui « est dans son château de fleurs et de charmilles, évoquant en écho des chansons lontaines où pleurait un cœur éploré et joyeux de sa peine» ; puis celle qui « est dans son verger sous les pommiers en neige, à demi craintive à l’oracle d’une fleur » ; et celle « dans