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troublent nos cœurs de leurs accords charmants, voici venir les gars et les fillettes, et tous les vieux au son des instruments.

Gai, gai, marions-nous, les rubans et les cornettes, gai, gai, marions-nous, et ce joli couple, itou ! (i)

De ce que M. Paul Fort a su retrouver, et de plus près qu’aucun autre, l’accent même des chanteurs rustiques, on a fait de lui le poète fruste, naïf, abandonné, le poète simple par excellence. Rien, suivant nous, n’est moins exact. Le livre des Ballades Françaises comporte d’abord des parties presque sans rapport entre elles et d’un génie nullement populaire, telles les Ballades des saisons, les Ballades de la nuit, Un livre d’amour, etc., qui ne sont point d’un sentimental impulsif mais d’un grand

(!) Ballades des cloches, II,p. i6.