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Non qu’il se soit retiré dans l’égoïsme comme la tortue dans sa cuirasse ! C’est l’homme de Térence, qui ne « se croit étranger à rien de ce qui est humain. » Tous les objets et tous les incidents du dehors se réfléchissent en lui ainsi que dans une chambre obscure où ils décalquent leur image. Il « regarde la société en lui-même » avec la patience curieuse des solitaires, et il écrit, pour chaque mois, le journal de ce qu’il a vu ou pensé. C’est le calendrier de ses sensations, ainsi qu’il a coutume de le dire.

Admis à le feuilleter, nous en avons détaché quelques pages, qui pourront faire connaître au lecteur les vulgaires aventures d’un penseur ignoré dans ces douze hôtelleries du temps qu’on appelle des mois.