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ou avec un laquais ; ça ne sait pas se conduire tout seul.

Ici le maçon fut interrompu par quelques voix qui s’élevaient au-dessus des autres.

— On ne peut pas le laisser sur le pavé, disaient les uns.

— Les enleveurs d’enfants l’emporteraient, continuaient les autres.

— Il faut l’emmener chez le commissaire.

— Ou à la préfecture de police.

— C’est cela, viens, petit !

Mais l’enfant, que ces avertissements de danger et ces noms de police et de commissaire avaient effrayé, criait plus fort, en reculant vers le parapet. On s’efforçait en vain de le persuader, sa résistance grandissait avec son inquiétude, et les plus empressés commençaient à se décourager, lorsque la voix d’un petit garçon s’éleva au milieu du débat.

— Je le connais bien, moi, dit-il en regardant l’enfant perdu ; il est de notre quartier.

— Quel quartier ?

— Là-bas, de l’autre côté des boulevards, rue des Magasins.