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en se léguant le bâton du mendiant !…

La vue de cette douloureuse figure me rendra plus reconnaissant pour ce que Dieu m’a donné, plus compatissant pour ceux qu’il a traités avec moins de douceur ; ce sera un enseignement et un sujet de réflexions….

Ah ! si nous voulions veiller à tout ce qui peut nous améliorer, nous instruire ; si notre intérieur était disposé de manière à devenir une perpétuelle école pour notre âme ! mais le plus souvent, nous n’y prenons pas garde. L’homme est un éternel mystère pour lui-même ; sa propre personne est une maison où il n’entre jamais et dont il n’étudie que les dehors. Chacun de nous aurait besoin de retrouver sans cesse devant lui la fameuse inscription qui éclaira autrefois Socrate, et qu’une main inconnue avait gravée sur les murs de Delphes :

Connais-toi toi-même.