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les derniers bretons.

que mal, rapportées au bas-breton et expliquées par son moyen ; mais ce sont là des tours de force qui révèlent plutôt un esprit ingénieux et une imagination paradoxale, qu’une érudition judicieuse et sincère. Les études historiques réduisent d’ailleurs à néant cette prétendue identité du celtique et du carthaginois ; car Polybe nous apprend (liv. iii, chap. 9) que : « Margile, petit roi celte, éiant venu trouver Annibal, ce général fit interpréter aux Gaulois les résolutions que les Carthaginois avaient prises. » Le même Polybe cite, comme un cas rare et exceptionnel, que le Gaulois Autaritus apprit le punique et put se faire entendre des Carthaginois. Comment supposer, d’après cela, que le carthaginois et le celtique étaient une même langue ?

L’opinion à laquelle on s’est générale-