bihan, à la branche aînée, que n’auraient pu en faire toutes les menées des libéraux des villes. Elle mit la cause royaliste dans l’impossibilité d’y redevenir jamais populaire.
On peut donc l’affirmer aujourd’hui, si les souvenirs de 93 et de 1815 sont encore caressés par la jeunesse des écoles du pays de Vannes, c’est surtout parce que son amour-propre y trouve son compte, c’est qu’elle aime à se rappeler les exploits de ses pères. Les poésies d’ailleurs entretiendront encore long-temps ces idées. Il n’est point de taverne à Vannes, à Auray, à Ploërmel, à Josselin, où l’on n’entende le soir retentir quelques uns de ces chants historiques, qui sont, pour les habitans du Morbihan, ce qu’étaient en Espagne, il y a deux cents ans, les romances du Cid.
Tel est du reste le caractère guerrier de