perdu leur ceinture de mousse avec leurs ombrages, et qui blanchissent sur les landes comme des ossemens, le pays de Vannes a l’air d’un immense squelette qui, après avoir perdu sa peau et ses chairs, étale encore au jour sa carcasse faussée et ses membres à demi désarticulés. Vous qui aimez les traditions des premiers âges et les débris de l’antiquité, allez voir les peulvans de Bieuzy, de Sarzeau, de Quiberon et de Gourin ; allez mesurer le menhir gigantesque de Loc-Maria-Ker qui s’élève à plus de soixante pieds, et sous lequel des troupeaux se mettent à l’ombre ; allez vous asseoir sur les barraws et les galgals[1] de Trehorentec ; allez visiter la pierre de Plougoumelin sur laquelle
- ↑ Les barraws sont des monticules de pierres mêlées de terre.
Les galgals sont des monceaux de cailloux sans mélange de terre, qui ont une forme conique. Les barraws et les galgals, sont des tombeaux celtes.