Lorsque le jour et le lieu d’une soule ont été désignés, vous voyez accourir de tous côtés les vieillards, les femmes et les enfans, avides d’un pareil spectacle. Cette foule est l’avant-garde obligée des combattans. Ceux-ci arrivent ensuite par bandes nombreuses, la plupart revêtus d’habits serrés avec soin autour de leur taille, afin de ne pas donner de prise à l’adversaire, et ayant en outre autour des reins une courroie bouclée afin d’être plus agiles à la course. L’allure des paysans est généralement précautionneuse et lente ; celle des bourgeois, vive, bruyante et hardie. Une fois tous les souleurs réunis, les conditions du jeu sont proclamées à haute voix ; le prix qui doit être déféré au vainqueur est indiqué ; ensuite les deux partis se retirent à une égale distance d’un certain point où la soule est lancée, et la lutte commence aussitôt.