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poésies de la bretagne.

regardez-moi bien, et prenez garde si vous me connaissez !

» Quand il arriva chez son frère, il dit : — Bonjour et joie dans cette maison : Mon frère, où est ma femme que je vous avais confiée ?

» — Prenez un fauteuil et asseyez-vous, mon frère ; votre femme est sortie, mais bientôt vous la reverrez.

» — Non, dit l’homme de guerre, elle n’est pas sortie ; mais je l’ai trouvée dans les landes qui gardait les moutons.

» Honte à toi, mon frère ! Si je ne respectais la maison de mon père et de ma mère, j’aurais lavé ton injustice dans ton sang. »