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les derniers bretons.

la chapelle de Béthléem, de la grotte de saint Rivalin à l’embouchure de la Sare, et de mille autres mines fécondes aussi faciles à exploiter. Mais malgré tant de richesses capables de tenter les romanciers historiques, le Morbihan a été assez heureux pour leur échapper jusqu’à présent ; il est vierge encore

    nombre de beaux étangs, et des plus belles choses qu’on pourrait autre part trouver. Il y a deux cents brieux de bois…… entre autres celui nommé le Breil-au-Seigneur, auquel jamais n’habite ni ne peut habiter aucune bête venimeuse, portant venin, ni nulles mouches ; et quand on y approchait, audit Breil, aucune bête venimeuse tantôt en est morte et n’y peut avoir né. Et quand les bêtes pâturent en ladite forêt sont couvertes de mouches et peuvent recouvrer le dit Breil, soudainement les mouches s’en départent quittent li celui Breil. »

    « Un autre se nomme le Breil de Balanton, et dans le pays de Baranton, auprès de laquelle le bon chevalier de Pontude fit ses armes, ainsi qu’on peut voir par le livre qui de ce fut composé… joignant à ladite fontaine, il y a une grosse pierre qu’on nomme le perron de Baranton. Et toutes les fois que le seigneur de Monfort vient à ladite fontaine, et de l’eau d’icelle arrose et mouille ledit perron, quelque chaleur, temps sûr de pluie, quelque part que le vent soit, soudain et en peu d’espace, plutôt que ledit seigneur n’aura pu recouvrer son château de