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les derniers bretons.

de Dieu il reconnut de suite que c’était une âme !

» — Je t’adjure, dit-il, de me répondre ; n’y a-t-il pas aujourd’hui huit jours que j’ai posé ton corps dans la terre ? Que veux-tu ? que cherches-tu ici ? que faut-il pour te délivrer ?

» — Je devais quatre écus au maître de cette maison ; j’ai pris le seul moyen que j’avais pour le payer. — Oh ! tu en auras huit au lieu de quatre, pauvre âme ! et tu seras délivrée.

» — Hélas ! je ne puis, de moi-même, entrer dans la joie ; il faut que ce soit mon bon ange qui vienne me l’annoncer. Priez Dieu pour moi ; demain, à la même heure, je vous rendrai vos prières dans le ciel !