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poésies de la bretagne.

que la pluie tombe goutte à goutte sur les dalles du seuil, et que le feu de lande grésille sourdement dans le foyer assoupi ! Cependant, on le voit, il n’y a point ici de drame ; tout est dans la forme, dans ce langage direct des âmes criant leurs tortures aux portes des chaumières et demandant une prière aux familles endormies. Le terrible est dans l’impression communiquée par le chant, dans le sentiment de fantastique épouvante qu’il soulève en nos cœurs. Le terrible du guerz de la Tête de Mort, au contraire, est tout entier dans le récit même. L’effroi ne vient pas de nous, il naît directement du drame.

la tête de mort.

« C’était le vingt-huitième jour de février ; le carême allait finir. Trois malheureux jeu-