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poésies de la bretagne.

— Me promets-tu de me sauver après ?

— Oui.

— Eh bien ! tiens, regarde.

Le confiant marin se pencha sur son havresac qu’il avait détaché, et qui était auprès de lui ; ses deux mains commencèrent à en déboucler avec peine les courroies.

— Tiens, bleu, cria la Bretonne.

Et elle lui déchargea sur la tête un coup de faucille qui lui ouvrit le crâne. Il ne poussa pas un soupir ; ses deux bras se roidirent, et il tomba la face sur le havresac.

Alors la jeune fille prit sa montre, son argent, ses vêtemens ; elle lava tranquillement