dans quelques bibliothèques. Mais, même dans cette supposition, la perte totale de ces fragmens ne dut être retardée que de quelques siècles, et, à moins d’un heureux hasard, on ne conçoit guère la possibilité qu’ils aient été conservés jusqu’à nos jours.
Que l’on considère en outre les révolutions intimes auxquelles la Bretagne fut soumise pendant tout ce temps ! Ce ne fut à la vérité qu’au commencement du xvie siècle qu’elle fut réunie à la France, mais déjà depuis longtemps son individualité avait reçu de fortes atteintes. Les longs démêlés des De Blois et des Montfort, relativement au duché, en appelant dans ce pays les armées de France et d’outre-mer, avaient surtout été funestes à son originalité. La petite noblesse bretonne, sortie de ses manoirs pour se mêler aux Français et aux Anglais,