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les derniers bretons.

Il résulte de tout ce que nous venons de dire que les bardes gaulois eurent en Bretagne, jusque vers le xiie siècle, des successeurs qui jouirent d’une grande célébrité, et furent les auteurs de la plupart des fables répandues ensuite dans le reste de l’Europe, en subissant plus ou moins d’altérations. Toute cette mythologie de dragons, de fées, d’enchanteurs et de géans, que nous présentent les romans de chevalerie, appartient donc primitivement aux poètes bretons. Elle fut le résultat du mélange des croyances celtiques païennes et des croyances chrétiennes. L’idée des fées et des enchanteurs était populaire chez les Celtes. Pomponius Méla nous représente les prêtresses de l’ile de Sein comme neuf femmes douées d’un pouvoir surnaturel ; et nous retrouvons plus tard ces prêtresses, dans la vie de Merlin-le-Calédonien, traduit du bas-breton ou du