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poésies de la bretagne.

Troyes, tous les héros sont Bretons. Il est certain que les deux poèmes durent être écrits d’après des lais bretons antérieurs. Fouque de Marseille parle aussi des lais bretons. Ainsi, la littérature des Armoricains était connue des troubadours.

Dans le même siècle, le célèbre roman de Tristan le Léonais fut traduit en prose française par Luc Dugast, puis mis en vers par la Chèvre de Reims, et ensuite par Thomas Erceldon, trouvère anglo-normand. Il est reconnu aujourd’hui que ces traductions furent toutes faites d’après des lais armoricains. Un autre trouvère, qui mit en vers le roman du roi Horn, s’étend beaucoup sur les lais armoricains ; et quand il veut dire qu’un lai est bien fait, il assure qu’on a imité les Bretons.

Si cum funt cil Bretuns dit el fait custumiers.