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poésies de la bretagne.

runt. Ces variations devaient, en effet, suffire pour l’embarrasser ; et le changement de dialecte dut paraître, à un étranger qui ne comprenait que quelques mots celtiques, un véritable changement de langue. Un Anglais qui parcourrait nos provinces avec quelques connaissances superficielles du français, ne comprendrait certes pas nos paysans, dont l’accent et l’idiome se modifient presque à chaque département. Il pourrait aussi en conclure, si la France était moins bien connue, que les populations qui l’habitent diffèrent de langage ; et cependant on aurait tort, d’après une pareille indication, de prétendre que la langue française n’est pas généralement parlée dans toute la France. Or, ce qui arriverait pour cet Anglais a dû arriver pour César. Des renseignemens donnés par d’autres auteurs lèvent d’ailleurs tous les doutes à cet égard.