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les derniers bretons.

sacré serait montré au doigt comme un méchant et un impie.

Au jour des Morts, le lendemain de la Toussaint, la population entière du Léonais se lève sombre et vêtue de deuil. C’est la véritable fête de famille, l’heure des commémorations, et la journée presque entière se passe en dévotions. Vers le milieu de la nuit, après un repas pris en commun, on se retire ; mais des mets sont laissés sur la table ; car une superstition touchante fait croire aux bretons qu’à cette heure ceux qu’ils regrettent se lèveront des cimetières et viendront prendre, sous le toit qui les a vus naître, leur repas annuel. Toutefois, cet usage a déjà disparu dans quelques endroits.

Du reste, chaque fête de l’année a ses