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la bretagne et les bretons.

là, leur lourde existence tourne sans cesse dans un cercle abrutissant de travaux qui laissent peu de place à la pensée.

Mais bien que toute l’existence du Léonard ait une teinte pieuse, c’est surtout à sa mort qu’apparait toute sa religiosité ; c’est arrivé au terme de toutes ses misères, sur le seuil du monde où ses espérances vont s’accomplir, qu’il s’entoure de toutes ses croyances et découvre toute sa nature de chrétien. La science est assez rarement appelée par lui au secours de la nature. Il y a peu d’années que l’on se sert de médecins dans les campagnes, encore la confiance en eux est-elle loin d’être générale. Quelques remèdes traditionnels, des prières, des messes dites à la paroisse, des vœux aux saints les plus con-