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la bretagne et les bretons.

champs cultivés, à l’époque des Rogations :

— Il faut que cela soit, dit-il, car le champ stérile devient fécond sous l’étole du prêtre.

Au repas, la faim attend respectueusement et laisse d’abord passer la prière. Le couteau ne se porterait pas sur le pain de chaque jour sans y avoir tracé le signe de la rédemption. Aux grandes fêtes, ni l’éloignement ni les infirmités ne dispensent d’assister aux offices de la paroisse. On voit alors les routes se couvrir d’hommes, de femmes, d’enfans, dans leurs plus beaux costumes. Ils surgissent de toutes parts, des sentiers ombreux et perdus, des rivages déserts, du milieu des landes élevées. À chaque pas, derrière chaque buisson, vous rencontrez un groupe qui, le chapelet à la