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les derniers bretons.

son front comme le souvenir d’un joug, il est facile de se convaincre pourtant que l’ardeur de la foi s’est insensiblement attiédie, et que les âmes ne se livrent plus avec autant de naïveté que jadis à l’adoration qui a creusé les degrés de pierre de l’autel, et au repentir qui a usé le banc de bois du confessionnal. Mais au milieu de ce naufrage des croyances, le Léonard est resté religieux et profondément empreint de cette tristesse et de cette résignation qui révèlent à l’esprit la présence réelle du catholicisme.

Pour lui point d’action importante sans que la religion y intervienne. La maison qu’il vient de faire construire, l’aire nouveau, le champ auquel il demande sa moisson, appellent également les cérémonies pieuses. Nous interrogions un jour l’un d’eux sur ces processions qui se font autour des