Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.
20
les derniers bretons.

les mains du temps. Voilà ce que nous demandons de conserver pour l’étude. Alors que l’on dépense des millions pour transporter en France un obélisque de Louqsor qui ne tient ni à notre histoire ni à nos arts, il nous semble que l’on pourrait bien consacrer quelques mille francs à empêcher les destructions de nos monumens nationaux. Les peuples ont d’ailleurs, selon nous, une certaine gloire de famille à conserver, une sorte de respect pour les pères qu’il est convenable de ne pas oublier, et nous ne trouvons pas plus de raison à une nation qui démolit ses monumens antiques pour en avoir les pierres, qu’à un noble descendant des Montmorency, qui déchirerait des portraits de famille pour en avoir la toile. Nous demandons aux plus Welches industriels de notre époque ce qu’ils penseraient du gouvernement de Rome s’il s’a-