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les derniers bretons.

et si majestueuse, avec ses ogives de Kersanton verdâtre qui la faisaient ressembler à une construction de bronze, et qui, maintenant, passée au lait de chaux, blanche et inondée de lumière, papillote comme la salle d’une guinguette ; que dire de l’église du Folgoat, où l’on a peint à l’huile les prodigieuses sculptures qui brodaient les autels, et abattu le balcon gracieux qui entourait le toit dans toute son étendue ; que dire du beau cloître lombard de Daoulas, dont les colonnettes brisées ont été transformées en bornes pour les chemins, et dont les frontons servent à faire des margelles de puits ou d’abreuvoirs ; que dire, enfin, du reliquaire de Pleyben, maçonné et recrépi, et dans lequel siége aujourd’hui l’école primaire du village ? — Quant aux chapelles, aux croix de carrefours, aux niches de madones, à tous les monumens isolés, il ne faut plus y