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la bretagne et les bretons.

pont, ou les fondrières de nos marécages, que l’on peut arriver aux cantons isolés dans lesquels se retrouvent encore les traditions locales et les croyances du pays. Là aussi, et là seulement, le peintre peut rencontrer la sauvage et saisissante majesté d’une nature vierge de toute trace moderne, entremêlée partout de ruines druidiques, religieuses et féodales, qui s’y trouvent comme les pages éparses d’une histoire oubliée.

Le Léonais, qui comprend à peu d’exceptions près tout le territoire renfermé dans les arrondissemens de Morlaix et de Brest, forme la plus riche partie du Finistère. C’est là que l’on trouve ces belles campagnes à luxuriantes végétations ; ces vallées mousseuses, festonnées de chèvrefeuilles, de ronces et de houblon sauvage ; ces mille nids de verdure d’où sort la fumée d’une chaumière,