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2 où il était né , pour aller sentir un cœur battre sous les haiïllons de la misère , et pour crier au riche que ke malheureux qui mourait étaitson égal. À personne plus que lui n’appartenait donc la défense haute et sentie de la femme; c’est une idée née du cœur du poète et du cerveau du moraliste. C’est cette idée qui a inspiré l'ouvrage que nous annonçcons. Nous ne nous étonnons pas qu'il fasse une certaine sensation. La pensée marche au denoûment par des détails vrais et poignans; c’est une élude prise sur nature et féconde en émoliou- et en lecons ; c'est un anathème lancé au nom de la victime contre notre société mal faite, contre ses stupides démarcations, contre le défaut d'instruction générale, d'éducation saine. L’auteur montie Ja Minime iinmobilisée par nous, inévitable- mént malheur cuse, et malheureuse par ses qualités méêémgs, duns les quatre classes où le sort la met dans la vice: à fénrae clis peuple est torturée, brisée, dans sa chair et dans ses instincts ; da grisette dans son corps ct daus'son äme; {4 vue est comprimée sans cesse, et met dé la flanume qu'on lui étouffe sur le Cœur ; la grande dame se : décrépit dé bonne heure sous fi muladie iucurable de l’égoisme, et tout uoble sentiment va se gangrenaunt cu elle. Les quatre drames d'Éunile Ssuvestre ont un intfrét puissant; les scèues frdppegt ct saisissent, ou touchent ct font pleurer. La peus de est vraie, candide : profonde ; l'expression souveut pittorésque et colorée, pathétique ou gra- LA1eus€" .» Fe li re de M. Souveitre sera pour tous un livre de portée, et il n’est persouse qui ne relira plusieurs fois Phi: loire de sa bourgeoise ; clle nous semble un peut chet-d'œuvre de seutimeut. » KéuEe DE Fans,