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introduction.

je retirai ma pièce et je renonçai à mes espérances.

Mais cet échec m’avait brisé.

Dans ce premier essai, je sentis ce qui manquait à ma nature pour réussir dans les lettres (à part ce qui manquait à mon talent}. Je n’avais rien de cette ténacité souple et déliée, de cette constance patiemment inébranlable, qui seules peuvent conduire aux succès. La vie littéraire de Paris me fut révélée pour ce qu’elle était ; je vis que c’était un duel éternel pour lequel il fallait un caractère de fer ouaté de coton. Je compris que je n’étais point né pour une pareille existence, que j’y flotterais perpétuel-