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les derniers bretons.

qui recevait dans ses colléges la jeunesse la plus impressionnable et la moins grossière des campagnes de l’Armorique, a pu devenir la source de presque toute la littérature moderne de la Bretagne, et former l’école trégorroise, si distincte de toutes les autres, et si remarquable à tous égards.

Cette école reflète la vie du cloarec tout entière : c’est la confession de ses faiblesses humaines, de ses chagrins de cœur, des oublis de femme qui l’ont torturé ; c’est un éternel mémoire auquel chaque abbé ajoute sa page avant de rompre avec le monde.

Ailleurs, en parlant du prêtre breton, nous avons dit ce que devenaient toutes ces éruptions poétiques des jeunes cloarecs ; nous avons peint ces recteurs allant de nuit et pendant la tempête porter les sacremens aux