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la bretagne et les bretons.

rades, il loue une mansarde qui lui sert à la fois de salle d’étude, de cuisine et de chambre à coucher. Quelquefois aussi le cloarec trouve un cabaretier ou un loueur de chevaux qui veut bien lui fournir une paillasse et une couverture dans le coin d’un grenier. Il s’engage alors à payer cette faveur par des travaux domestiques : il va prendre l’eau à la fontaine, couper l’herbe au pré, soigner les chevaux à l’écurie. Quelques étudians favorisés se placent chez un notaire dont ils font les copies, moyennant une légère gratification mensuelle. D’autres donnent des leçons de lecture et d’écriture à raison de dix sous par mois ; mais le nombre de ces élus est nécessairement fort borné. Quelle que soit d’ailleurs l’industrie qu’exerce le cloarec, elle suffit tout au plus à son entretien ; les frais d’instruction et de nourriture restent toujours à la charge de sa famille. Chaque