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la bretagne et les bretons.

léges et les séminaires attirent encore les jeunes paysans destinés à recevoir les ordres, et qui, dans la langue du pays, sont désignés sous le nom général de cloarec[1].

Le cloarec ne commence ordinairement ses études qu’à seize ou dix-huit ans. C’est le plus souvent dans toute la force d’une robuste jeunesse qu’il vient s’asseoir sur les bancs de l’école, à côté d’enfans de huit ans, se soumettant à tous les dégoûts, à toutes les railleries qu’entraînent ces instructions tardives. Son costume ne reçoit aucun changement ; mais sa longue chevelure est livrée au ciseau, et sa tête est à demi rasée, comme pour indiquer le noviciat à la tonsure clé-

  1. Le cloarec trégorrois ne reproduit le type que de la partie studieuse des anciens écoliers de Paris ; c’est au pays de Vannes que l’on trouve le véritable bazochien, turbulent, buveur, et toujours la main au bâton.