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la bretagne et les bretons.

tacle ; car, de même que le Kernewote, il est avide de chants, de danses, de représentations dramatiques et mouvementées ; mais ce goût a chez lui quelque chose de plus artiste que chez l’habitant des montagnes. Ses inclinations poétiques, sans être plus vives, sont plus développées, plus savantes, plus capables de combinaisons ; aussi, à ses solennités religieuses a-t-il ajouté des divertissemens littéraires. Il a son théâtre et son répertoire de drames nationaux. Tous les ans, à la fête de Lannion, des ouvriers de cette ville jouent une tragédie bretonne. Je me rappelle fort bien y avoir vu une pièce dont la représentation dura trois jours. Après avoir entendu deux actes, on sortait pour souper et pour dormir, et le lendemain on revenait écouter la suite. Nous parlerons ailleurs de plusieurs