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les derniers bretons.

et la foudre sillonnaient les ténèbres. Bientôt la pluie tomba par torrens ; la terre trembla. Le voyageur était alors à trois lieues de Chateaulandrin, et pourtant il crut entendre de ce côté comme un mugissement profond et indicible. Dans ce moment, il comparait sa situation à celle de ses amis qui étaient au bal, et il pensait combien ils étaient plus heureux que lui !

Or, ceux qui étaient au bal étaient tous morts, car l’étang avait crevé, et la ville était submergée.

Le jeune homme, averti le lendemain, accourut de toute la vitesse de son cheval. En arrivant, il n’aperçut plus de Châteaulandrin que les cheminées des plus hautes maisons ; il y avait trois pieds d’eau par-dessus les halles. Il essaya vainement de