Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxii
introduction.

l’on permet à l’auteur de se montrer un instant.

Du reste, je serai court.

En 1826 je quittai ma province pour aller à Paris. J’arrivai dans cette capitale comme on y arrive à dix-huit ans, quand on a eu des prix de discours français au collége et une médaille d’or à l’académie de son département. J’avais un diplôme de bachelier dans ma valise et une tragédie dans ma poche. Je venais pour me faire recevoir avocat et donner une pièce aux Français.

La vie littéraire m’apparaissait alors comme ce qu’il y a de plus noble et de plus beau sous le soleil. Je la voyais