Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/275

Cette page a été validée par deux contributeurs.
223
la bretagne et les bretons.

dans cette courte description : ce sont Saint-Brieuc et Châteaulandrin.

Saint-Brieuc est une vieille cité replâtrée qui a fait nouvelle peau. Dès l’entrée, on respire la préfecture ; on se trouve nez à nez avec la civilisation, symbolisée par une prison et une caserne neuves. L’étrangeté, le désordre, la hardiesse charmante des constructions gothiques, ont fait place à une espèce de régularité contournée qui sent le traitement orthopédique. On voit qu’un architecte-voyer a passé par là, coudoyant les vieilles rues tortueuses pour les redresser, crépissant et rebadigeonnant les anciens édifices. On a même bâti quelques lignes de hautes murailles qui sont percées de rectangles vitrés, et que l’on appelle des façades ; ce sont les beaux quartiers de la ville. Il y a, en outre, deux promenades bien taillées au