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les derniers bretons.

mais cette misère cauteleuse qui vous suce lentement le sang le plus pur et joue avec votre existence comme avec une proie. À ces pensées, les têtes se courbent, les regards s’assombrissent, et il s’élève au fond des âmes un commun désespoir qui les abat. C’est alors que la mariée chante à son tour sa complainte.

chanson de la mariée.

« Autrefois dans ma jeunesse, j’avais un cœur si ardent !… — Adieu, mes compagnes, adieu pour jamais !

» J’avais un cœur si ardent !… Ni pour or, ni pour argent, je n’aurais donné mon pauvre cœur !… — Adieu, mes compagnes, adieu pour jamais !