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les derniers bretons.

(Il se relève.)

» Allons, jeune fille, courbez vos deux genoux, et baissez votre front sous les mains bénissantes de votre père. — Vous pleurez ? — Oh ! regardez votre père et votre pauvre mère !… Eux ils pleurent aussi, mais combien leurs larmes sont plus amères que les vôtres !… Ils vont se séparer de la fille qu’ils ont bercée et fait danser dans leurs bras ! — Qui ne sentirait son cœur se briser à la vue d’une pareille douleur ?

» Et pourtant il faut que ces pleurs tarissent ! — Père tendre, ta fille est là, regarde ! à genoux, les bras tendus !… Pauvre mère, avance tes mains !… — Une prière et une bénédiction pour l’enfant qui va partir !