Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
la bretagne et les bretons.

comme une étrangère, car Dieu venge ceux qui sont faibles et qui pleurent !

Les deux familles se mêlent et entrent ensemble dans la maison de la fiancée ; le demandeur les suit, et s’arrête à quelques pas du foyer.
le demandeur.

» Salut à cette maison et à ceux qui y dorment, chaque soir, sous la main de Dieu ! Depuis l’instant où j’étais tout petit, porté sur les bras de ma mère, j’ai toujours désiré entrer dans un palais. Enfin, aujourd’hui mes vœux sont satisfaits, puisque j’ai mis le pied dans cette demeure qu’habite la reine de la beauté. Ici sont deux êtres qui s’aiment et veulent s’unir.

(Il se met à genoux.)

» Oh ! Christ ! source de toute science et de toute parole ! inspire-moi dans ce que je vais leur dire !